En entreprise bien de chez nous, Restos Plaisirs a toujours eu à cœur de travailler avec les producteurs et artisans d’ici, et ce, bien avant la montée en force du locavorisme. «C’est une question de valeurs, mais aussi, de saveurs!», souligne Jean-François Houde, le chef exécutif de Restos Plaisirs.

En poste depuis plus d’un an, il a poursuivi le travail amorcé par son prédécesseur en faisant inscrire les bannières de Restos Plaisirs au programme Aliments du Québec au menu. Pour y adhérer, les restaurants ont dû démontrer que leur approvisionnement était composé d’au moins 60% d’ingrédients québécois.

DuBreton pour son porc et ses charcuteries, la Laiterie de Charlevoix pour ses bons fromages, Chapeau les bois! pour ses champignons sauvages en saison : Jean-François mise sur chacune de ces alliances qui lui permettent d’offrir de magnifiques produits d’ici.

SANTÉ ET CONSCIENCE SOCIALE

Mais le goût n’est pas le seul critère qui guide Jean-François dans le choix de ses fournisseurs... Il estime que les produits sélectionnés doivent aussi être plus santé et plus éthiques que jamais afin de répondre aux attentes des consommateurs. «Nous avons signé une entente avec Nutri-Œuf afin de n’utiliser dans nos établissements que des œufs de poules en liberté québécoises. Je m’assure aussi de travailler avec des viandes naturelles, sans hormones de croissance et sans antibiotiques. Selon la bannière, on propose des produits biologiques. On a toujours la préoccupation d’offrir des produits à coûts raisonnables.»

En parallèle, le chef planche sur le développement de nouvelles options végétariennes. Plusieurs d'entre elles, comme un spaghetti bolognaise végétalien et une galette végane aux champignons et pois chiches, ont déjà fait leur apparition sur les menus de certains restaurants. «On veut que ces mets répondent à la demande de la clientèle végé, mais qu’ils soient si bons qu’ils s’adressent à tout le monde en même temps!»

L’avis d’Annie, la plume de Science & Fourchette

Annie Ferland, nutritionniste, docteure en pharmacie

EST-CE QUE LES FRUITS ET LÉGUMES D’ICI SONT PLUS « SANTÉ » QUE CEUX QUI SONT IMPORTÉS?

Il y a surtout une différence sur le plan des vitamines et minéraux, qui se dégradent avec le temps, au contact de l’air et de la lumière. On sait aussi que les fruits cueillis à maturité ont des propriétés plus intéressantes que ceux qui murissent sur les tablettes. Enfin, au Québec et au Canada, on a des règlements plus sévères qu’ailleurs dans le monde, notamment sur le plan du bio.

QUELS SONT LES AVANTAGES DU LOCAVORISME?

L’alimentation de proximité réduit les kilomètres parcourus par la nourriture, donc la dépense en essence et l’émission de gaz à effet de serre. Cela encourage notre économie locale et ça peut même représenter un excellent choix d’un point de vue financier, car l’abonnement à des paniers de produits frais cultivés par des fermiers de la région revient à bon marché.

ET QUELS EN SONT LES DÉFIS?

Il faut apprendre à gérer l’abondance en saison, car on ne peut pas tout manger, et puis on doit transformer pour en avoir pendant la saison hivernale. ❤️